11e Sunday jazz loft : un duo de cordes

Les jours passent et le Sunday jazz loft commence à s’effacer lentement de ma mémoire, par petites bribes de notes successives. Avant que ce concert ne vienne s’y mélanger aux autres, je vais tenter de fixer les derniers bouts de souvenirs encore en ma possession.

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Une fois de plus ce Sunday jazz loft était unique, à l’image des dix premiers, mais aussi très différent. Tout d’abord par l’absence de Francesco Bearzatti avec qui j’ai l’habitude de jouer avec ce qui arrive par hasard. Il a cédé sa place à son invité Régis Huby, qui à son tour a invité Bruno Chevillon. Ce fut donc un concert à deux invités, deux complices récidivistes en expérimentation “live”. D’un côté un violoniste totalement fou, de l’autre un contrebassiste qui l’était tout autant.

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Notre regard a tout de suite été happé par le spectacle quasi hypnotique qu’ils nous ont offert.

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Des improvisations totales se sont succédées pendant plus d’une heure, où l’un tirait sur ses cordes pendant que l’autre les faisait crisser, grincer, chuchoter à deux archets, quand le premier ne jouait pas avec un crayon noir, petit et bien taillé. Et quand l’un débordait sur un flanc, l’autre lui emboîtait le pas, ou décidait de s’engager ailleurs, dans un chemin de traverse d’où tout fléchage directionnel était absent.

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Étonnant voyage.

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Quand parfois nos oreilles se perdaient en chemin, c’étaient nos yeux qui prenaient la relève pour se laisser aller à regarder grandir cette complicité au travers de mouvements tout aussi sonores, de gestes tout aussi inattendus et d’outils tout aussi producteurs d’harmonies expérimentales.

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Un autre point de vue sur le jazz s’est alors imposé à nous sans laisser personne sur le bord de la route.

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Pour ma part, j’ai été assez secoué et je n’arrivais pas à exprimer mon ressenti. Ne pas savoir quoi en penser m’a tout d’abord dérouté, alors j’ai sorti mon œil de mon appareil photo et je suis allé parler avec les musiciens pour comprendre ce que mes oreilles n’avaient pas toujours su décrypter.

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Une longue conversation a démarré avec Regis Huby. Nous avons échangé sur bien d’autres domaines que celui du jazz : le mélange des goûts, l’ouverture d’esprit, le désir de tenter toujours plus ou autrement, sans jamais fermer une porte. Ces ouvertures qui donnent vie à l’état d’être particulier qui est celui du jazz.

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C’est tout cela que j’ai entendu sans arriver à le discerner dans un premier temps, que j’ai effleuré dans un deuxième, que je croiserai à nouveau j’espère lors d’une de leurs expérimentations futures.

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Puis la soirée a continué son chemin, comme les autres fois, mais sans Francesco, lui qui me donne une dynamique particulière. Alors il a fallu que je fasse encore plus confiance à mon instinct, j’ai joué “carte blanche”.

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Mon camarade sera là la prochaine fois pour un autre Sunday jazz loft tout aussi différent.

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Je ne vous remercierai jamais assez pour votre présence, celle qui fait exister cette aventure enjazzée.

A propos Frèd Blanc

Tout a commencé dans les années 80 / 90 par Penninghen (l'ESAG) suivi d'un tour du monde. 30 ans après je suis devenu graphiste, photographe, poète & designer d’images (mentales & visibles) chez byfredblanc, anciennement edo. Quand je ne traîne pas dans un musée aux côtés de ma famille (Astrid Bouygues, Monsieur Elia et Mademoiselle d'Esther), un carnet de croquis sous le bras, où que je ne glisse pas sur les pistes de ski d’Avoriaz appareil au point, je pédale dans Paris entre deux rendez-vous, soit en construisant des analogies pour une marque en devenir, soit en rédigeant un poème. Projets : Entre 1996 & 2016 : conseil & accompagnement en communication (labo pharmaceutiques, joaillerie, hôtellerie, services, industrie...) 1997 : Identité de Ladurée pour son ouverture aux Champs Élysées. 2002 : Agenda photographique international pour Sanofi Synthé-labo. 2010 : Sculpture monumentale en hommage à Jean Vuarnet 2012 : Coup de cœur de la 49e Bourse du Talent Reportage / Photographie.com 2014 : Création de l’évènement “Sunday jazz loft”, concert en appartement, aux côtés de Francesco Bearzatti. Juin 2016 : Sélection aux Promenades Photographiques de Vendôme : Présentation du parcours "Et si le jazz est la vie autour d'une centaine de photographies et de la projection de 12 pœms-poèmes et une centaine de photo Octobre 2016 : Performance musicale et sonore lors du 13e Sunday jazz loft. Mise en musique de mes 12 poèmes de "Et si le jazz est la vie" par Francesco Bearzatti (sax tenor clarinette), Camille Bertault (voix), Federico Casagerande (guitare) et Thierry Eliez (piano et voix), en parallèle d'une projection aléatoire de mes 12 pœms poème par Matthieu Desport (vidéaste) Novembre 2016 : Création des Éditions de Ouf Bibliographie : 2006 : Ouvrage photographique “Téléphérique pour l'enfance”. Éditions Jean-Michel Place. Photographies, dessins, poèmes & maquette. 2010 : recueil de poésie “Des mots mis en baraques à sons”. Éditions Jean-Michel Place. Poèmes, dessins, photographies & mise en page. 2016 : "Et si le jazz est la vie" Éditions de Ouf. Poèmes, dessins, photographies & mise en page.
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