Quand je me rappelle qu’avec Francesco nous étions totalement hallucinés d’avoir réalisé les tout premiers Sunday jazz loft ; que nous le vivions avec un plaisir non dissimulé, équivalent à celui que nous aurions pu avoir en nous dépassant pour gravir un obstacle insurmontable ; et voilà que nous en sommes déjà au dixième, quelle folie…
Et nous continuons à y croire. Même peut-être encore plus qu’au premier jour, puisqu’ils s’inscrivent dans la durée ces petits rendez-vous particuliers du dimanche soir. Ils ont investi un bout de nos habitudes, un entre guillemets entouré d’un public de plus en plus copain, fait d’une “cookie makeuse”, d’un «chief organiser”, d’un «impro-man”, d’un “film-capteur” et de bien d’autres personnalités hors du commun.
Au bord de démarrer la 10e session, nous avons tout d’abord eu la surprise d’accueillir pour la première fois Emmanuel Coco, l’entremetteur entre Francesco Bearzatti et Frèd Blanc, ce Francesco qui avait accepté de participer à mon projet “et si le jazz est la vie”
– projet totalement irréalisable et qui est pourtant aujourd’hui, après cinq ans de travail, en cours de finition.
Puis ce fut un concert totalement dingue, où Francesco Bearzatti et Nguyên Lê se sont embarqués ensemble dans un voyage non répertorié, jusqu’au bout de leur connexion musicale, et bien au-delà.
On peut entendre leurs musiques gravées sur rondelles, se laisser aller dans leurs mélodies personnelles, au rythme de la guitare électrique de Nguyên aux sons pas si électriques que cela, ou du sax de Francesco qui parle parfois guitare.
Mais en live c’est totalement différent. L’expérience Nugyên-Francesco devient unique. Nous voilà transportés au cœur d’une rencontre particulière, d’un échange, d’une discussion sonore sans fin entre ces deux musiciens. La beauté grandit au fur et à mesure que le dialogue entre leurs notes complémentaires s’exécute sous nos yeux. Nous partageons alors cette expérience musicale qui nous emmène toujours plus haut dans leurs univers si personnels et complexes, qui dans l’instant ne font qu’un.
Et nous public, nous étions une fois de plus bouche bée pour certains, pleins sourires pour d’autres. Encore un de ces moments inoubliables que les Sunday jazz lofts nous ont offerts grâce à Francesco et au choix de son invité fascinant par son calme électrisant. Fin du duo.
10, 9, 8, 7, 6… Camille Bertault, venue de nulle part ou plutôt du haut de la mezzanine, a décompté en boucle ces chiffres représentatifs des 10 premiers Sunday jazz lofts déjà réalisés, en les transformant, sur le thème de“ Take five” de Dave Brubeck, en un petit clin d’œil à Francesco. C’est entre chant et skat, que l’on a pu voir Francesco ému par les quelques phrases écrites pour l’occasion : “Nous voici rendus au 10e Sunday jazz loft, not enough, not enough, not enough, not enough. Venez, venez, venez écouter Francesco, et ses invités, impossible que vous soyez déçus d’être montés jusqu’au pigeonnier, des solos à rebondissements, des poèmes abracadabrants, du pinard à débordement. Bienvenue chez Frédéric Blanc, sa femme Astrid et ses enfants, vous accueillent chaleureusement.”
Et Francesco n’a pas été le seul à être ému par cet impromptu plein d’énergie et de gaieté communicative. Merci Camille.
Puis ce fut la lecture des poèmes, le passage du chapeau, les enveloppes de photos pour les musiciens, le pliage des chaises, le dressage du buffet, l’échange avec vous, votre départ, le mail des nouveaux venus inscrits sur le cahier noir de l’entrée, et l’écriture du poème du jour, avant que la lumière ne s’éteigne en attendant le prochain Sunday jazz loft qui aura lieu paraît-il le 24 janvier prochain.
Francesco ne veut rien me dire. J’attends comme vous avec patience de connaître le nom de son prochain compagnon d’expérimentation jazzistico-Sunday jazz loftée.
Bonjour, je m’inscris au prochain Sunday jazz loft ! Belle Année 2016, Anne
Merci Frèd pour ces magnifiques photos…. et ce moment inoubliable… Je compte encore rire au prochain Sunday Jazz Loft ! Bises is@
Magnifique ! ce compte rendu et cet invité aussi, nous font encore davantage regretter d’avoir été éloignés de cette superbe édition du SJL. Mais nous serons de la prochaine édition sans faute. Biz de Couleurs Jazz. Jacques avec Gaby.